La biréfringence est égale à la valeur numérique de l'écart maximal entre l'indice de réfraction le plus petit et celui le plus grand dans une matière gemme anisotrope. Elle se mesure à l'aide d'un réfractomètre de gemmologie.
Les valeurs d'écart données dans la base vont légèrement au-delà de l'extrême minimal et de l'extrême maximal afin de tenir compte des éventuelles erreurs de lecture au réfractomètre.
Sur le principe d'Archimède, la densité est le rapport entre le poids d'une matière gemme et le poids de son même volume d'eau. Il s'exprime sans unité de mesure. Dans l'idéal, la densité se mesure à l'aide d'une balance hydrostatique digitale précise au 1/100ème de carat.
L'échelle de dureté ou l'échelle de Mohs indique la résistance à la rayure pour dix minéraux de référence. Le minéral numéro 1 est le plus tendre et le minéral numéro 10 est le plus dur. Entre ces extrémités, le minéral raye celui du numéro immédiatement inférieur mais sera rayé par celui du numéro immédiatement supérieur. Deux minéraux de même dureté se rayeront l'un l'autre mais difficilement. Les demi-échelons sont également utilisés.
1 : Talc - friable sous l'ongle
2 : Gypse - se raye avec l'ongle
3 : Calcite - se raye avec une pièce en cuivre
4 : Fluorite - se raye facilement avec une lame de canif
5 : Apatite - se raye plus difficilement avec une lame
6 : Orthose - raye difficilement une vitre en verre
7 : Quartz - raye facilement une vitre en verre
8 : Topaze - raye très facilement une vitre en verre
9 : Corindon - coupe le verre
10 : Diamant - coupe plus facilement le verre
Lorsqu'un rayon de lumière traverse l'air et pénètre dans une substance liquide ou solide, d'une part il est ralenti et
d'autre part sa direction est déviée ou réfractée. Pour simplifier, l'indice de réfraction (IR) prend en compte l'angle de déviation limite de la lumière entre l'air et le solide. Il se mesure à l'aide d'un réfractomètre de gemmologie (jusqu'à 1,79).
Les IR donnés dans la base vont légèrement au-delà de l'extrême minimal et de l'extrême maximal afin de tenir compte des éventuelles erreurs de lecture au réfractomètre.
Chaque carré couvre l'une et/ou l'autre des couleurs suivantes :
blanc pur, crème, cassé, ivoire
bleu pâle à bleu nuit, bleu-vert, bleu-violacé
brun, du beige clair au marron foncé
gris très clair à foncé, argenté
incolore, sans aucune couleur
jaune pâle à bouton d'or, jaune-vert, doré
multicolore, 2 couleurs distinctes minimum
noir et gris très très foncé (anthracite)
orange, aux limites du jaune, rouge ou brun
rose pâle, bonbon, fuschia, magenta
rouge, aux limites du orange, brun ou violet
vert pâle à sombre, vert-bleu, vert-doré
violet clair à foncé, mauve, pourpre
Le moteur reconnaît les matières gemmes d'après :
- les familles : quartz, zéolite, synthèse, verre...
- les noms usuels : citrine, péridot, émeraude...
- les variétés : rubellite, indicolite, verdelite...
- les synonymes : idocrase, barytine, dichroïte...
- les noms commerciaux : tashmarine®, zultanite®...
- les noms locaux : morrisonite, bolivianite, dallasite...
- les noms familiers : séraphinite, oeuf de tonnerre...
- les noms obsolètes ou peu usités : pycnite, trystine...
- les métaux natifs : or, argent, cuivre, platine...
- les noms anglais : chalcedony, garnet, topaz, ruby...
- les noms allemands : aquamarin, achat, smaragd...
- les noms de fabrication : Verneuil, Gilson, Chatham...
- les fautes : flourite, agirine, amétyste, damburite...
- l'absence d'accents : calcedoine, peridot, benitoite...
Astuce rapide : tapez juste les trois premières lettres...
Le moteur ne reconnaît pas :
- tout ce qui n'est pas une matière gemme, donc de nombreuses roches et minéraux.
- quelques noms relatifs aux matières gemmes n'ayant pas encore de fiche complète.
- Par défaut, cette liste est triée dans l'ordre alphabétique de A à Z. Vous pouvez inverser l'ordre en cliquant sur le triangle bleu. Vous pouvez trier toutes les colonnes de la même manière, du plus grand au plus petit et inversement. Le tri s'effectue sur la liste complète ou sur la sélection issue d'une recherche.
- Les noms sur fond vert indiquent des matières gemmes organiques
- Les noms sur fond rose indiquent des matières gemmes artificielles
- Les noms en bleu mènent à une fiche complète.
- Les matières amorphes ou cubiques sont monoréfringentes. La lumière ne se dédouble pas lorsqu'elle les traverse. Ces matières sont dites optiquement isotrope (ISO).
- Les matières cristallines de système trigonal, hexagonal ou quadratique sont biréfringentes. Elles possèdent un axe optique dont la lumière transmise perpendiculairement se divise en deux rayons polarisés distincts. Ces matières sont dites optiquement anisotrope uniaxe, dont la biréfringence peut être de signe optique positif ou négatif (U+ ou U-).
- Les matières cristallines de système orthorhombique, monoclinique ou triclinique sont également biréfringentes. Elles possèdent deux axes optiques dont la lumière transmise se divise en trois directions de vibration. Ces matières sont dites optiquement anisotrope biaxe, dont la biréfringence peut être de signe optique positif ou négatif (B+ ou B-).
Dans ce champ, saisissez :
- l'IR simple et unique d'une matière isotrope
ou bien
- l'IR minimal d'une matière anisotrope
ou bien
- l'IR moyen d'une matière anisotrope, dans ce cas ne saisissez rien dans le champ suivant
ATTENTION, une erreur de lecture de ±0,002 au réfractomètre peut fausser les résultats. Confirmez bien votre mesure avant de la saisir.
Dans ce champ, saisissez uniquement l'IR maximal d'une matière anisotrope
ATTENTION, une erreur de lecture de ±0,002 au réfractomètre peut fausser les résultats. Confirmez bien votre mesure avant de la saisir.
La biréfringence est calculée ici automatiquement. Elle correspond à la différence entre l'IR maxi ng et l'IR mini np.
Lorsque cela est possible, la mesure d'une densité précise (±0,01) permet d'affiner grandement les résultats.
Les résultats peuvent comprendre les matières gemmes qui ne sont intrinsèquement pas du caractère ou du signe optique demandé mais qui peuvent se comporter anormalement comme tel.
ATTENTION, il est assez difficile d'interpréter correctement les tests de rayure. Remplissez ce champ uniquement si vous êtes sûr(e) de vous.
Figurent ici les noms officiellement admis mais aussi les dérivés, les appellations commerciales communément employées, les synonymes familiaux, les noms de variétés proches ainsi que certaines appellations obsolètes ou peu usitées.
Une appellation est interdite dès le moment où il peut y avoir une confusion avec la gemme de cette fiche ou une autre gemme, généralement de valeur supérieure, sans qu'aucune autre explication ne soit donnée sur l'identité réelle.
Fracture ou fissure aléatoire, non directionnelle, effet d'une contrainte physique. Il existe différents types reconnaissables de cassure qui peuvent contribuer à l'identification. Les deux principales sont la cassure conchoïdale, constituée de brisures concentriques, et la cassure irrégulière, formée de dents disposées en relief aléatoire.
Marque ou cassure directionnelle visible suivant le ou les plans de faiblesse des liaisons atomiques d'une matière gemme cristalline. Le clivage peut être qualifié de nul (ou inexistant), indistinct, distinct ou parfait. Une gemme au clivage parfait sera plus fragile qu'une gemme au clivage nul.
Couleur que laissera le trait ou la trace de poudre lorsque l'on frotte une matière gemme sur la surface plane d'une porcelaine dépolie. Ce test étant destructeur, il ne peut être pratiqué que sur les matières brutes.
- Matière minérale naturelle : il s'agit de la date à laquelle le minéral a été nommé et décrit scientifiquement. Certains minéraux peuvent avoir été connus depuis l'antiquité mais ont été identifiés et classifiés bien plus tard. C'est cette dernière date officielle qui est prise en compte.
- Matière synthétique ou artificielle : dans l'ordre de leur chronologie, il s'agit de la date d'invention initiale et des éventuelles dates de perfectionnement ou de variétés distinctes.
Séparation progressive de la lumière blanche dans les couleurs du spectre visible, réfractée chacune à une longueur d'onde d'un angle différent. La dispersion de la lumière en couleurs distinctes ressortant d'une matière gemme transparente est mesurable et peut être qualifiée de nulle, faible, forte ou très forte selon son intensité. Plus la dispersion est élevée, plus la gemme renverra des scintillements de couleur, aussi appelés les feux. Les matières gemmes à forte dispersion sont le plus souvent d'un IR élevé, supérieur à la limite du réfractomètre (> 1,79).
Angle formé par les directions des deux axes optiques d'une matière gemme anisotrope biaxe ou uniaxe se comportant anormalement comme biaxe.
Effet causé par la réflexion de la lumière à la surface d'une matière gemme. Son intensité dépend de la qualité du polissage et de l'indice de réfraction. Plus l'IR est élevé et plus l'éclat sera vif.
Les qualificatifs les plus courants sont : adamantin, subadamantin, vitreux très brillant, vitreux, résineux, cireux, graisseux, soyeux, métallique, nacré...
Effet causé par la réflexion de la lumière sur des éléments situés sous la surface de la matière gemme. Ces éléments peuvent être des inclusions, des lacunes cristallines, des macles, des plans de clivage, des fissures, des couches minces ou des agencements structurels spécifiques.
Les effets optiques les plus souvent rencontrés dans les matières gemmes sont l'astérisme, le chatoiement, l'aventurescence, l'iridescence et le changement de couleur selon le type de lumière. D'autres effets plus rares ne concernent que quelques gemmes.
Ce filtre dichromatique a la particularité de ne laisser passer que la lumière située dans le rouge vif (690 nm) et le vert-jaune (570 nm). Il permet notamment de déceler la présence du chrome ou du cobalt (naturel ou introduit artificiellement), caractérisée par une couleur rose à rouge à travers le filtre. Ce test ne donne qu'une indication et n'est pas diagnostique.
La fluorescence est un effet de luminescence correspondant à une émission de lumière visible dégagée par une matière gemme au moment où elle est excitée par des radiations d'énergie plus élevée que celles de la lumière visible. La limite de cette dernière est représentée par le violet, de longueur d'onde de 400 nm (1 nm = 1 nanomètre = 1 milliardième de mètre). D'une énergie plus haute, l'ultraviolet à ondes longues (UVL) se situe à env. 365 nm et l'ultraviolet à ondes courtes (UVC) à env. 254 nm.
La matière est dite phosphorescente lorsqu'elle continue d'émettre un effet de luminescence après avoir été soustraite de la source de radiations. Les réactions d'une matière gemme aux UVL et aux UVC peuvent s'avérer très utiles dans l'identification d'une matière gemme.
Liste non exhaustive, seuls les gisements significatifs ou de belle qualité gemme et ornementale sont mentionnés.
Une imitation est une matière ressemblant à une autre mais sans en posséder les caractéristiques chimiques ou physiques. A l'inverse, une synthèse est chimiquement et physiquement équivalente ou presque à sa contrepartie naturelle.
Sont considérées comme inclusions à l'intérieur d'une matière gemme :
- des corps étrangers solides, liquides ou gazeux
- des clivages, des macles, des fractures, des fissures
- des tensions internes lors de la cristallisation ou de la fabrication
- des zones de couleurs contrastées
- des différences de transparence
- des traces de traitement
Les inclusions sont parfois visibles à l'oeil nu et le plus souvent à l'aide d'une loupe 10x ou d'un microscope.
Ces indices notés 1/3 à 3/3 ou 1/5 à 5/5 permettent de situer une qualité par rapport à une autre pour une même matière gemme.
- 1/3 ou 1/5 correspond à la qualité la plus faible.
- 3/3 ou 5/5 correspond à la meilleure qualité, généralement de belle valeur.
Les intermédiaires sont souvent intéressants d'un point de vue gemmologique et sont couramment acceptés en bijouterie, lorsque la dureté le permet.
Ces indices reflètent l'opinion de l'auteur et n'engagent que lui.
- Matière minérale naturelle : minéral en provenance de la terre sans modification par l'homme, hormis la taille et le polissage
- Matière naturelle traitée artificiellement : a fait l'objet d'une modification physique par l'homme, en plus de la taille et du polissage
- Matière organique : issue d'un organisme vivant, végétal ou animal
- Matière synthétique : fabriquée par l'homme avec sa contrepartie existante à l'état naturel
- Matière artificielle : fabriquée par l'homme sans contrepartie existante à l'état naturel
- Matière composite : assemblée à l'aide de deux matériaux différents ou plus
- Matière reconstituée : assemblée à l'aide d'un ou plusieurs matériaux
Dans un grand nombre de matières gemmes anisotropes transparentes de couleur, la lumière est absorbée, polarisée et transmise différemment, selon la nature et l'orientation de la structure cristalline. Cette différence se traduit par la présence de deux ou trois couleurs distinctes, visibles parfois à l'oeil nu, mais le plus souvent à l'aide d'un dichroscope ou d'un polariscope à filtres parallèles. Ce phénomène optique est appelé absorption sélective différentielle.
- Une matière gemme uniaxe peut être dichroïque et montrera alors un pléochroïsme de deux couleurs distinctes.
- Une matière gemme biaxe peut être dichroïque ou trichroïque, avec un pléochroïsme de deux ou trois couleurs distinctes.
A noter :
- Les matières incolores ou isotropes ne présentent pas de pléochroïsme.
- Le pléochroïsme ne peut pas se produire parallèlement à un axe optique.
- L'intensité peut être variable selon les gemmes : nul, faible, distinct, fort, très fort
Cet instrument permet de distinguer les matières gemmes transparentes isotropes et anisotropes ainsi que les pierres polycristallines. Il est constitué d'une lampe à sa base et de deux filtres polarisants croisés à 90° entre lesquels la matière gemme est examinée dans tous les sens lors d'une rotation complète. Les résultats suivants sont observés :
- Ne rétablit pas = la matière reste constamment éteinte = isotrope
- Rétablit tous les 1/4 de tour = la matière s'allume et s'éteint 4 fois en une rotation complète = anisotrope
- Rétablit constamment = la matière reste constamment allumée = polycristallin
- Anomalies d'extinction = la matière s'allume et s'éteint partiellement = non diagnostique
A NOTER :
- L'examen est impossible sur les matières trop translucides ou opaques
- Les matières anisotropes ne rétablissent pas dans l'axe optique => toujours tester dans toutes les directions
- A l'aide d'un conoscope, peut servir à déterminer le caractère optique uniaxe ou biaxe par l'observation des figures d'interférence
- Peut servir à observer le pléochroïsme d'une matière gemme transparente anisotrope lorsque ses deux filtres polarisants sont parallèles.
- Liste des matières les plus approchantes par la couleur et par la transparence, puis par d'autres critères physiques ou optiques similaires.
- Les gemmes trop rarement taillées ne sont pas toutes mentionnées.
- Les variétés sont parfois indiquées pour faciliter la comparaison des valeurs gemmologiques.
- Sauf pour quelques rares exceptions, la réponse à un seul indice ne suffit pas à identifier une gemme. Il est important de cumuler plusieurs mesures et tests concluants.
Ce test potentiellement destructeur ne peut être appliqué qu'à des morceaux de matière brute. Il peut être révélateur de la présence de certains éléments chimiques dont la réaction au contact des acides sera caractéristique.
Attention, les acides sont toxiques et nocifs pour la santé. Ne pas ingérer, ne pas inhaler les vapeurs et éviter tout contact avec la peau, les yeux et les vêtements. Porter des gants et des lunettes de protection. Opérer dans un lieu bien ventilé.
Prendre garde à ne pas tester les matières gemmes solubles dans l'eau, même partiellement.
Sources réputées sérieuses à partir desquelles le contenu de cette fiche pratique a été rédigé. Les références sont principalement en anglais (EN), parfois en français (FR) ou en d'autres langues européennes (DE, IT, ES...).
Lorsqu'une matière gemme est chauffée, il arrive un point de température où sa structure s'altère jusqu'à fondre, le stade final. Toutes les matières gemmes sont fusibles, certaines beaucoup plus facilement que d'autres. Ce test destructeur ne doit être effectué que sur des échantillons bruts. Il peut donner quelques bons indices sur la composition chimique. La résistance thermique est aussi une information précieuse pour le sertisseur afin de lui éviter de chauffer des gemmes qui pourraient s'altérer au contact de la flamme du chalumeau. Les réactions thermiques, indésirables ou recherchées, sont notamment le changement de couleur, la modification de la transparence, le craquèlement et la fusion.
Synonyme de ténacité. Capacité d'une matière gemme à résister à une contrainte physique dont les conséquences sont la formation de fissures, de fractures, d'éclats, de cassures ou de clivages. A dureté équivalente, les matières polycristallines sont réputées plus tenaces que celles monocristallines. Plus une gemme est tenace et plus grande sera sa résistance à l'usure.
La lumière blanche est composée d'un ensemble de couleurs dont les sept de l'arc-en-ciel visibles à l'œil, dans l'ordre : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. En fonction de leur composition chimique, de nombreuses matières gemmes transparentes absorbent une ou plusieurs couleurs de cette lumière blanche qui les traverse, correspondant à des longueurs d'onde spécifiques. Le spectroscope est l'instrument de poche qui permet de visualiser en gris ou en noir les raies et les bandes d'absorption ainsi que leurs positions respectives sur le spectre des couleurs visibles. Certains spectres d'absorption sont caractéristiques et peuvent être diagnostiques dans l'identification d'une matière gemme.
Il existe 7 systèmes cristallins distincts. Chacun est reconnaissable d'après la position de son ou de ses axes de symétrie, d'après la dimension des faces et d'après leurs angles respectifs. En minéralogie, un système peut être d'ordre 2, 3, 4 ou 6. Ce chiffre indique le nombre de fois que la structure sera identique à elle-même au cours d'un tour complet autour de son ou de ses axes de symétrie.
1. Cubique : quatre axes d'ordre 3, trois axes d'ordre 4, six axes d'ordre 2
2. Trigonal à réseau rhomboédrique ou hexagonal : un axe d'ordre 3
3. Hexagonal : un axe d'ordre 6, trois axes d'ordre 2
4. Tétragonal ou Quadratique : un axe d'ordre 4
5. Orthorhombique : trois axes d'ordre 2
6. Monoclinique : un axe d'ordre 2
7. Triclinique : aucun axe de symétrie
Amorphe : aucune structure ordonnée
Il existe deux types de taille :
1) La taille sans facettes est appliquée aux cabochons, perles, camées, intailles et sculptures. Elle concerne le plus souvent les pierres ornementales opaques ou translucides. Il peut y avoir des exceptions pour les besoins de la joaillerie ou des arts décoratifs.
2) La taille à facettes, réalisée par un lapidaire, est destinée à renforcer la brillance, l'éclat et le feu des gemmes transparentes.
Ils regroupent plusieurs procédés différents grâce auxquels l'apparence physique d'une matière gemme est modifiée artificiellement. Ils sont destinés à améliorer la couleur et/ou la clarté et/ou la durabilité. Quel que soit le traitement appliqué, aucun n'est illégal dès le moment où sa nature exacte est révélée préalablement à tout achat, sachant qu'à critères qualitatifs égaux, une gemme naturelle aura toujours plus de valeur qu'une gemme traitée.
Cette information donne une idée de l'usage de la matière chimique au sens large.
Il est dit qu'une matière gemme doit être d'une dureté de minimum 7 pour résister à l'usure une fois montée en bijou. Il existe pourtant de nombreux bijoux avec des gemmes de dureté inférieure. Il sera plus prudent de faire monter de telles gemmes en pendentif, broche ou boucles d'oreilles, davantage protégées des chocs qu'en bague ou en bracelet.
dernière mise à jour :
20/07/2022 | nombre de
photos :
53
Cette fiche pratique n'est pas le fruit d'un copié/collé sur internet ou d'ailleurs. Elle a été entièrement rédigée à partir de références antérieures sérieuses, citées dans le texte et mentionnées ici. Certaines données physiques et optiques constatées par le ou les auteurs viennent parfois en complément.
→ Adresse web de cette fiche : https://www.gemmo.eu/fr/quartz-synthetique.php
Vous êtes libre de copier/coller ce lien dans votre site web, blog, discussions sur forum, emails, etc.
|
La synthèse monocristalline incolore du Quartz, obtenue par la méthode hydrothermale, est généralisée depuis les années 1950. Les versions colorées, principalement violet et jaune, le sont depuis le début des années 1970. La cristallisation à partir d'un germe se développe sous autoclave, à une pression et une chaleur modérée, dans une solution le plus souvent alcaline (NaOH, Na2CO3 ou K3CO3), parfois dans le fluorure d'ammonium (NH4F). Aujourd'hui, la quantité de Quartz synthétique de toutes couleurs proposée sur le marché mondial est impressionnante, pour les besoins de l'industrie bien sûr, mais aussi, et de plus en plus, pour ceux de la bijouterie-joaillerie. En l'absence d'inclusions, il est devenu difficile voire impossible de déterminer la nature synthétique ou naturelle d'un Quartz sans l'aide d'instruments avancés de laboratoire. |
Tout cacher
Tout montrer
Infos de base ... |
|
|
Etymologie :
|
Tiré d'un ancien nom minier germanique quertz ou quertze rencontré dans les écrits à partir de 1505 (Tomkeieff, 1942). Synthétique : du latin synthesis ou du grec sunthesis pour composition. Se dit d'une matière créée artificiellement, de composition chimique et physique identique ou presque à la matière naturelle. |
|
|
Origine :
|
|
Nom anglais :
|
|
Système :
|
|
Habitus ou faciès :
|
le plus souvent, cristaux prismatiques hexagonaux aplatis, terminés par deux rhomboèdres, non maclés à maclés selon le germe de départ.
Parfois, lorsque le germe a été arrondi, les cristaux peuvent être identiques aux naturels. (Johnson & Koivula, 1998) |
|
|
Date de découverte :
|
(Spezia, 1905 ; Wooster & Wooster, 1952 ; Frondel, 1962 ; Balitsky et al., 1999 ; Iwasaki & Iwasaki, 2002)
- 1845 en Allemagne : Schafhäutl réalise les premiers essais de synthétisation de micro-cristaux
- 1849-1851 en France : De Sénarmont fabrique des micro-cristaux à l'aide d'un additif d'acide chlorhydrique ou d'acide carbonique
- 1887 en Allemagne : Chroustschoff fabrique des micro-cristaux à l'aide d'un additif d'acide fluorhydrique
- 1905-1909 en Italie : G. Spezia fabrique les premiers macro-cristaux par la méthode hydrothermale sous autoclave dont le principe de base est encore utilisé aujourd'hui
- 1939 en Russie : Schaftal développe la fabrication de macro-cristaux, par la suite avec son confrère Butszov (Butuzov)
- 1943-1945 en Allemagne : Nacken parvient à fabriquer des macro-cristaux par une méthode hydrothermale modifiée
- 1946-1952 en Grande-Bretagne : à partir des travaux de Spezia et de Nacken, les anglais W.A. Wooster, N. Wooster et C.S. Brown produisent des cristaux plus gros
- 1953 au Japon : démarrage de la fabrication de macro-cristaux par Kunitomi et Taki
- 1956-1959 aux États-Unis : Sawyer crée la premier unité de fabrication massive de macro-cristaux incolores destinés aux besoins de l'industrie électronique
- 1977 en Russie : Balitsky lance la fabrication de macro-cristaux de toutes couleurs
- 1982 en Russie : Balitsky démarre la fabrication à l'échelle industrielle d'Amétrine synthétique
- Aujourd'hui dans le monde : la production est d'environ 4000 tonnes par an, principalement pour les besoins des industries de l'électronique, des télécommunications et de l'optique. Elle est essentiellement réalisée par les laboratoires situés en Russie, au Japon, en Chine et aux USA. |
|
|
Groupe / famille :
|
|
|
Sous-groupe :
|
Quartz macrocristallisé ou monocristallin |
|
|
|
|
Classe chimique :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Observation(s) :
|
- Compte tenu du faible coût de fabrication, il est souvent possible de constater à la loupe 10x des marques de polissage rapide
- Le Quartz rose synthétique est fabriqué par la méthode hydrothermale avec additif de titane dans la solution alcaline NaOH, Na2CO3 ou K3CO3 à une température d'environ 330°C et à une pression d'environ 1 kbar. La variété transparente a été obtenue en Russie par croissance dans une solution de fluorure d'ammonium enrichie en phosphore à une température comprise entre 220° et 350°C et à une pression de 0,3 kbar. La croissance est de l'ordre de 0,1 à 0,2 mm par jour. Le résultat obtenu est un cristal incolore qui devient rose après irradiation aux rayons gamma et chauffage. L'intensité de la couleur rose dépend de la teneur en phosphore. (Balitsky et al., 1998) |
|
|
|
Galerie photos ... |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Amétrine synthétique hydrothermale 14,10 ct Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Amétrine synthétique hydrothermale 16,60 ct Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 12,32 ct bicolore Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 8,76 ct bicolore Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 7,53 ct bicolore, combinaison de couleurs inexistante dans la nature Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
6 Quartz synthétiques bicolores, combinaison de couleurs inexistante dans la nature Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 16,30 ct bicolore, combinaison de couleurs inexistante dans la nature Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 21,55 ct bicolore, combinaison de couleurs inexistante dans la nature Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 32,55 ct, imitation convaincante de l'Aigue-marine Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 37,90 ct, imitation convaincante de l'Aigue-marine Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 33,80 ct, imitation convaincante de l'Aigue-marine Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 20,05 ct, riche en cobalt, cause de la couleur Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 30,41 ct, riche en cobalt, cause de la couleur Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 15,20 ct, riche en cobalt, cause de la couleur Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 13,30 ct vert clair Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 14,31 ct vert clair Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 17,55 ct vert clair Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 30,25 ct vert prononcé Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 12,25 ct vert prononcé Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 12,20 ct vert prononcé Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 7,34 ct bicolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 6,32 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 6,68 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 9,10 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 44,50 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 25,92 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 10,08 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 24,80 ct avec présence visible du germe rectiligne incolore Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Vue sur le germe rectiligne d'un brut de Quartz synthétique hydrothermal Coll. D. Albert Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Améthyste synthétique hydrothermale 18,10 ct, dichroïsme faible à distinct Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Citrine synthétique hydrothermale 13,95 ct, dichroïsme faible Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Quartz synthétique hydrothermal 20,55 ct, dichroïsme faible Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Assortiment de 9 Quartz synthétiques à dominante verte Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
Assortiment de 3 Quartz synthétiques total 43,20 ct Coll. Gems-Plus.comPhoto © Gemmo.eu
|
|
|
|
|
Propriétés physiques & optiques ... |
|
|
Clivage :
|
aucun à très indistinct selon {0110} |
|
|
Cassure :
|
|
Dureté :
|
|
densité (d) :
|
|
Résistance aux chocs :
|
|
Résistance à la chaleur :
|
|
Réaction aux acides :
|
insoluble sauf dans l'acide chlorhydrique et dans le carbonate de sodium fondu (Na2CO3) |
|
|
Observation(s) :
|
- Pyroélectrique et piezoélectrique
- Nullement attiré par un aimant-Nd Ø12x12mm de force N52 (auteur TP, 2011)
- Il existe une variété translucide poreuse issue d'un agrégat polycristallin dont la densité peut descendre jusqu'à 2,37 (Koivula et al., 1993) |
|
|
|
|
Couleur(s) :
|
incolore à légèrement blanc, jaune pâle à jaune vif, jaune-doré à orange, rose, mauve, violet pâle à pourpre, beige à brun, noir ou presque, vert clair à foncé, bleu clair à bleu vif, multicolore
- certaines couleurs ou combinaisons de couleur n'existent pas dans la nature : bleu clair, bleu électrique, vert foncé, bleu-vert, bicolore bleu/orange, jaune/vert, bleu/vert, brun/vert, etc.
- certaines couleurs (blanc, bleu...) peuvent présenter un aspect laiteux sur une base translucide issue d'un agrégat polycristallin (Koivula et al., 1993)
- quelle que soit la couleur, elle est souvent uniforme, sauf à proximité du germe horizontal rectiligne ou d'une autre couleur
- les différentes couleurs sont causées par l'additif d'ions métalliques lors de la fabrication tels que le cobalt (Co2+, Co3+) pour le bleu, le fer (Fe2+, Fe3+) pour le jaune, le orange et le vert, le titane pour le rose ou par des centres de couleurs avec présence d'impuretés pour le jaune-verdâtre, le beige, le brun et le violet (Schmetzer, 1989 ; 1998 ; Pinheiro et al., 1999)
- le rose est causé par un transfert de charge Ti-Fe, le titane étant introduit lors de la croissance et le fer lors du chauffage postérieur (Balitsky et al., 1998)
- le rose des spécimens transparents peut être causé par la présence de phosphore et de potassium (Balitsky et al., 1998)
Voir tableau récapitulatif concernant les causes de la couleur de toutes les variétés naturelles de Quartz |
|
|
Couleur du trait :
|
|
Caractère et signe optique :
|
U+
anisotrope uniaxe positif |
|
|
Indice de réfraction (IR) :
|
|
|
Biréfringence (Bir.) :
|
|
|
Eclat :
|
vitreux, nacré le long des fractures |
|
|
Transparence :
|
transparent à translucide |
|
|
Effet optique :
|
changement de couleur (selon lumière froide/chaude), Opalescence (apparence laiteuse légèrement nacrée), chatoyance (oeil-de-chat causé par les inclusions), aventurescence (effet pailleté scintillant) |
|
|
Dispersion :
|
|
Polariscope :
|
rétablit tous les 1/4 de tour
|
|
|
Pléochroïsme :
|
- Violet : dichroïsme faible à distinct → violet / mauve
- Jaune, vert, bleu, rose : dichroïsme faible → dans la nuance |
|
|
Spectre d'absorption :
|
- Le Quartz bleu coloré par les ions métalliques Co3+ montre le spectre du cobalt |
|
|
Filtre Chelsea :
|
Inerte à rose ou rouge selon la teneur en ions métalliques de chrome ou de cobalt |
|
|
Fluorescence aux UV :
|
- UVL : inerte à faiblement jaune (couleur de base bleue) (Payette, 2012)
- UVC : inerte |
|
|
Observation(s) :
|
- Pour les besoins industriels, les Quartz synthétiques n'étaient jamais maclés polysynthétique, ce qui permettait de les distinguer des Quartz naturels à l'aide du polariscope et du conoscope ou en immersion à l'aide d'un microscope doté de filtres polarisants. Or cette méthode de distinction n'est plus fiable car un nombre important de synthèses est issu d'un germe maclé.
- Dans le but de limiter au maximum les pertes de matière lors de la taille, l'axe optique est souvent parallèle à la table. Ceci en tête, chercher les couleurs d'interférence d'abord perpendiculairement à la table. Celles correspondant aux macles polysynthétiques de l'Améthyste naturelle sont caractéristiques et relativement faciles à reconnaître (macles du Brésil). En l'absence totale de macles, celles de la synthèse montreront une linéarité non angulaire de couleurs spectrales.
- La couleur du Quartz rose synthétique obtenu par irradiation + chauffage du Cristal de roche synthétique enrichi en phosphore reste stable à 85% à température et lumière ambiante (Balitsky et al., 1998)
- La démarcation linéaire entre les deux couleurs de l'Améthyste et de la Citrine est parallèle à l'axe optique dans l'Amétrine naturelle alors qu'elle est orientée à environ 23° ou 51° dans l'Amétrine synthétique fabriquée en Russie (Balitsky et al., 1999), ce qui peut être un critère de différenciation au conoscope ou au réfractomètre, avec un peu de pratique et de connaissance de la minéralogie optique (Payette, 2013)
- Lorsque les instruments de base ne sont pas suffisants pour distinguer une Améthyste naturelle d'une synthétique, la spectroscopie par infrarouge (FTIR) en laboratoire permet de le faire. (Karampelas et al., 2011)
- Au conoscope, la figure d'interférence uniaxe montre souvent un point rouge central
- Transparence aux UVC : transparent
- Triboluminescent |
|
|
|
Inclusions ... |
|
(Johnson et al., 1995 ; Balitsky et al., 1999 ; Hyrsl & Niedermayr, 2003 ; Gübelin & Koivula, 2005 ; Hainschwang, 2009)
- Cavités en forme de clous à tête de "mie de pain", toujours parallèles à l'axe c, cavités tubulaires
- Cristaux négatifs rhomboédriques (rares)
- Fibres optiques parallèles, cause possible de chatoyance
- Fil de platine : élément de suspension du cristal lors de sa croissance
- Inclusions fluides aplaties, empreintes digitales, givres de guérison (rares)
- Inclusions biphasées gaz + fluide (rares), ovales allongées ou en forme d'aiguilles, parallèles à l'axe optique
- Inclusions en "mie de pain", blanches, beiges, brunes ou presque noires
- Marques de croissance en chevrons
- Tubes vides irréguliers, relativement parallèles les uns des autres
- Zones de couleur rectilignes de part et d'autre et // au germe horizontal, perpendiculaire à l'axe optique
- Zones de couleur en bandes parallèles ou en forme de petites flammes ou en peau de léopard, notamment dans les synthèses de Citrine, Améthyste et Amétrine
|
|
|
Traces de polissage rapide en surface, visibles à la loupe Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Structure en chevrons visible parfois à la loupe et surtout au microscope Photo © Gemmo.eu
|
|
|
Structure en chevrons visible parfois à la loupe et surtout au microscope Photo © Gemmo.eu
|
|
|
|
|
Traitements ... |
|
Traitement | Commentaire | références | Enrobage métallique | Traitement de surface destiné à modifier la couleur et/ou l'éclat de monocristaux bruts, de polycristaux en druse ou de gemmes facettées. Sur ces dernières, le traitement est généralement appliqué sur la culasse. Selon la couleur ou le spectre de couleurs recherché, la matière d'enrobage peut contenir de l'or, de l'argent, du platine, du bismuth, du plomb, du chrome, du cobalt ou du titane. Critères de détection : couleur inhabituelle, éclat submétallique avec effet possible d'iridescence, d'opalescence ou de pseudo-adularescence en lumière réfléchie, absence de couleur ou différences d'éclat par endroits, infimes dépressions de surface visibles à la loupe ou au microscope. | Koivula et al., 1988 & 1990 Kammerling et al., 1994 Johnson et al., 1996 | Assemblage en doublet | La base est collée parallèlement au dôme, l'un ou l'autre est en Quartz. Il existe de nombreuses variantes d'assemblages pour imiter d'autres gemmes ou simplement pour améliorer l'attrait visuel. | Kane, 1984 Koivula et al., 1991a Johnson et al., 1998 | Assemblage en triplet | Ce traitement est principalement destiné à imiter des gemmes de valeur ou à améliorer l'attrait visuel. Une matière fine colorée ou imprimée est prise en sandwich entre la culasse et la table, toutes deux en Quartz incolore. Quelques exemples : tranche d'émail ou de gélatine colorée en vert, de son nom trompeur et interdit "Emeraude soudé", mince couche de verre coloré riche en oxyde de plomb, feuille "adularescente" pour imiter la Pierre de lune, film transparent incolore imprimé au motif d'inclusions de dendrites, de tourmaline ou de rutile, film incolore ou coloré comprenant l'impression ou la gravure d'une étoile à 4 branches ou à 6 branches, etc. | Kane, 1986 McClure, 2006 Auteur TP, 2012 | Assemblage successif | Des tranches multiples de couleurs différentes de Quartz naturel et synthétique sont collées parallèlement les unes aux autres puis taillées et polies. Un tel assemblage, très facile à détecter, a déjà été constaté avec bien d'autres gemmes monocristallines. | Kammerling et al., 1995 | Irradiation et/ou chauffage | Voir le détail dans la fiche du Quartz traité tant les possibilités sont diverses et variées | -- | Chauffage avec additif de fer | Du titane est ajouté lors de la fabrication et le fer participe au tranfert de charge Ti-Fe pour obtenir un Quartz rose synthétique | Balitsky et al., 1998 | Irradiation aux rayons gamma + chauffage | Ce traitement s'applique au Quartz synthétique incolore formé à partir d'une solution de fluorure d'ammonium enrichie en phosphore dans le but d'obtenir un Quartz rose synthétique transparent | Balitsky et al., 1998 | Irradiation aux rayons gamma | Ce traitement s'applique au Quartz synthétique incolore à faible teneur en aluminium, formé à partir d'une solution alcaline concentrée (K2CO3) enrichie en fer dans le but d'obtenir une Amétrine synthétique. Un nitrate de manganèse est utilisé comme oxydant afin de faciliter l'incorporation du Fe3+ dans la structure cristalline selon l'orientation cristallographique souhaitée. La couleur violette est obtenue sectoriellement par irradiation subséquente. | Balitsky et al., 1999 | Craquelures provoquées | Le Quartz est chauffé puis brutalement plongé dans l'eau, ce qui provoque des craquelures disséminées dans toute la pièce qui peut ensuite être imprégnée de teinture ou non. Synonyme de Quartz rubassé. Détection : les craquelures sont réparties uniformément dans toute la pièce. La couleur est localisée uniquement aux emplacements des craquelures. Des traces de teinture sont parfois laissées sur un coton imbibé d'acétone. | Fryer, 1981 | Ajout d'inclusions lors de la fabrication | Les paillettes scintillantes de cuivre ajoutées lors de la fabrication provoquent un effet aventurescent un peu similaire à celui de la Pierre de soleil d'Oregon | Johnson et al., 1997 | Fabrication d'inclusions | Apparence de "doigts" obtenus par perçage et remplissage des trous avec une poudre minérale colorée, bouchés ensuite par collage d'une matière feldspathique ou quartzeuse. Détection : présence de colle à la base des trous rebouchés (test de l'aiguille chauffée), faiblement vert-jaunâtre aux UVL. | Hyrsl, 2004 | Fabrication d'inclusions triphasées | Une inclusion triphasée comprend un solide, un fluide et un gaz rassemblés dans une cavité d'un Quartz monocristallin. Un trou en colonne a été percé dans lequel a été introduit un peu de liquide (eau) et un solide (un petit cristal coloré, brut ou taillé). Le trou a ensuite été rebouché par une matière quartzeuse mélangée à une résine époxy. La détection à la loupe est relativement aisée. | Koivula et al., 1989 | Gravure laser en interne | Le laser permet aujourd'hui de réaliser des gravures d'objets, d'animaux, de scènes ou de mots à l'intérieur du Quartz, quelle que soit sa forme. | Johnson et al., 1999 | Voir le détail des autres traitements appliqués au Quartz en général dans la fiche du Quartz traité |
|
|
|
Taille et usage ... |
|
|
Taille :
rond | ovale | octogonal émeraude | rectangle baguette | carré | poire | trilliant triangle | coussin | marquise navette | cœur | princesse |
briolette goutte | fantaisie | cabochon | perle | sphère | œuf | animal | objet | déco |
|
Dans le contexte de la bijouterie et des arts décoratifs, il est taillé sous toutes ses formes, à facettes ou non, comme ses contreparties naturelles. En plus de la taille, le laser permet aujourd'hui de réaliser des gravures d'objets, d'animaux, de scènes ou de mots à l'intérieur du cristal, quelle que soit sa forme, taillé ou non. |
|
|
Bijouterie :
|
Comme le Quartz naturel, la synthèse peut être montée sans problème en bijouterie, joaillerie et créations d'artistes. Il est mis en valeur sous toutes ses formes taillées, avec ou sans facettes, sculptées ou gravées, sur tous types de bijoux tels que bague, bracelet, collier, pendentif, boucles d'oreilles, broche, piercing, etc. |
|
|
Conseils :
|
La plus grande vigilance est de rigueur car nombreux sont les marchands et bijoutiers du monde entier qui, par méconnaissance ou mauvaise foi, proposent des synthèses à la place des véritables Quartz naturel, Améthyste, Citrine et Amétrine en tête |
|
|
Usage industriel :
|
- Electronique numérique, pour ses propriétés piezoélectriques → montres et horloges à quartz, oscillateurs, capteurs, filtres, générateurs d'ultrasons, appareils de contrôle et de mesure, etc.
- Industrie optique → fabrication de prismes et lentilles |
|
|
|
Références ... |
|
|
Auteur(s) / éditeur :
|
|
Remerciements :
|
|
Références :
|
- Balitsky V.S., Makhina I.B., Prygov V.I., Mar'in A.A., Emel'chenko A.G., Fritsch E., McClure S.F., Taijing L., De Ghionno D., Koivula J.I., Shigley J.E. (1998) Russian synthetic pink quartz. Gems & Gemology, Vol. 34, No. 1, pp. 34-43 (EN)
- Balitsky V.S., Taijing L., Rossman G.R., Makhina I.B., Mar'in A.A., Shigley J.E., Elen S., Dorogovin B.A. (1999) Russian synthetic ametrine. Gems & Gemology, Vol. 35, No. 2, pp. 122-134 (EN)
- Byrappa K., Yoshimura M. (2001) Handbook of Hydrothermal technology, Noes Publications NJ & W. Andrew Publishing NY, 79 pp. (EN)
- Crowningshield R., Hurlbut C., Fryer C.W. (1986) A simple procedure to seperate natural from synthetic amethyst on the basis of twinning. Gems & Gemology, Vol. 22, No. 3, pp. 130-139 (EN)
- Fritsch E., Rossman G.R. (1988) An update on color in gems. Part 2: colors involving multiple atoms and color centers. Gems & Gemology, Vol. 24, No. 1, pp. 3-15 (EN)
- Frondel C. (1962) Silica minerals. Dana's system of mineralogy, 7th ed., Vol. 3, J. Wiley & Sons, New York, 334 pp. (EN)
- Fryer C.W. (1981) Dyed "crackled" quartz. Gems & Gemology, Vol. 17, No. 4, p. 229-230 (EN)
- Gübelin E.J., Koivula J.I. (2005) Inclusions in Quartz. Photoatlas of Inclusions in Gemstones, Opinio Publishers, Vol. 2, pp. 541-661 (EN)
- Hainschwang T. (2009) The synthetic quartz problem. GemGuide - Gem Market News, Vol. 28, No. 1, pp. 1-5 (EN)
- Hyrsl J., Niedermayr G. (2003) Magic World: inclusions in Quartz, Bode Verlag GmbH, pp. 228-229 (DE/EN)
- Hyrsl J. (2004) Fake inclusions in quartz, "made in Brazil". Gems & Gemology, Vol. 40, No. 3, pp. 266-267 (EN)
- Iwasaki F., Iwasaki H. (2002) Historical review of quartz crystal growth. Journal of Crystal Growth, Vol. 237–239, pp. 820–827 (EN)
- Johnson M.L., McClure S.F., Kammerling R.C., Fritsch E. (1995) Synthetic quartz - Green and yellow bicolor. Gems & Gemology, Vol. 31, No. 4, pp. 268-269 (EN)
- Johnson M.L., Koivula J.I. (1996) Coated quartz in "natural" colors. Gems & Gemology, Vol. 32, No. 3, pp. 220-221 (EN)
- Johnson M.L., Koivula J.I. (1997) Aventurescent synthetic quartz. Gems & Gemology, Vol. 33, No. 1, pp. 69-70 (EN)
- Johnson M.L., Koivula J.I. (1998) Synthetic amethyst grown over round seeds. Gems & Gemology, Vol. 34, No. 1, pp. 54-55 (EN)
- Johnson M.L., Koivula J.I. (1998) "Wild life" assembled gemstone cabochons. Gems & Gemology, Vol. 34, No. 3, pp. 229-230 (EN)
- Johnson M.L., Koivula J.I., McClure S.F., DeGhionno D. (1999) More on "internal" carving: now done to synthetic and natural quartz. Gems & Gemology, Vol. 35, No. 4, p. 222 (EN)
- Kammerling R.C., McClure S.F. (1994) Glass-coated quartz. Gems & Gemology, Vol. 30, No. 2, pp. 118-119 (EN)
- Kammerling R.C., Koivula J.I., Johnson M.L., Fritsch E. (1995) Natural and synthetic quartz "constructs". Gems & Gemology, Vol. 31, No. 3, p. 216 (EN)
- Kane R.E. (1984) Emeralds, natural and imitations. Gems & Gemology, Vol. 20, No. 4, p. 228 (EN)
- Kane R.E. (1986) Imitation Emerald: synthetic spinel-and-glass triplets. Gems & Gemology, Vol. 22, No. 4, pp. 236-238 (EN)
- Karampelas S., Fritsch E., Zorba T., Paraskevopoulos K.M. (2011) Infrared spectroscopy of natural vs. synthetic amethyst: an update. Gems & Gemology, Vol. 47, No. 3, pp. 196-201 (EN)
- Koivula J.I., Kammerling R.C. (1988) "Aqua Aura" quartz. Gems & Gemology, Vol. 24, No. 4, p. 251 (EN)
- Koivula J.I., Fritsch E. (1989) The growth of Brazil-twinned synthetic quartz and the potential for synthetic amethyst twinned on the Brazil law. Gems & Gemology, Vol. 25, No. 3, pp. 159-164 (EN)
- Koivula J.I., Kammerling R.C. (1989) "Adularescent" chalcedony. Gems & Gemology, Vol. 25, No. 4, p. 245 (EN)
- Koivula J.I., Kammerling R.C. (1990) "Rainbow" quartz: a new enhancement. Gems & Gemology, Vol. 26, No. 4, pp. 307-308 (EN)
- Koivula J.I., Kammerling R.C. (1991a) Gold in quartz doublets. Gems & Gemology, Vol. 27, No. 1, pp. 54-55 (EN)
- Koivula J.I., Kammerling R.C. (1991b) More soviet synthetics. Gems & Gemology, Vol. 27, No. 1, p. 55 (EN)
- Koivula J.I., Kammerling R.C., Fritsch E. (1993) Nontransparent synthetic quartz. Gems & Gemology, Vol. 29, No. 2, p. 141 (EN)
- McClure S.F. (2006) Moonstone imitations. Gems & Gemology, Vol. 42, No. 2, pp. 167-168 (EN)
- Payette F. (2012) Bicoloured quartz with unusual colour combination. The Australian Gemmologist, Vol. 24, No. 11, p. 272 (EN)
- Payette F. (2013) A simple approach to separate natural from synthetic ametrine. The Australian Gemmologist, Vol. 25, No. 4, pp. 132-141 (EN)
- Pinheiro M.V.B., Lameiras E.S., Krambrock K., Karfunkel J., da Silva J.B. (1999) The effect of the gamma-irradiation dose combined with heat on the colour enhancement of colourless quartz. The Australian Gemmologist, Vol. 20, No. 7, pp. 285-288 (EN)
- Schmetzer K. (1989) Methods for the distinction of natural and synthetic citrine and prasiolite. The Journal of Gemmology, Vol. 21, No. 6, pp. 368-391 (EN)
- Spezia G. (1905) La Pressione e’ Chimicamente Inattive Nella Solubilite e Riecostituzione del Quarzo. Atti Accad. Sci. Torino, § 40, pp. 254–262 (IT)
- Tomkeieff S.I. (1942) On the origin of the name ‘quartz’. Mineralogical Magazine, Vol. 26, pp. 172-178 (EN)
- Winchell A.N., Winchell H. (1967) Quartz. Elements of Optical Mineralogy, part II, Descriptions of minerals, 4th ed., J. Wiley & Sons, New York, pp. 246-251 (EN)
- Wooster N., Wooster W.A. (1952) The growth and properties of large crystals of synthetic quartz. Mineralogical Magazine, Vol. 29, No. 217, pp. 858-874 (EN)
- Zecchini P., Smaali M. (1999) Identification de l'origine naturelle ou artificielle des quartz. Revue de Gemmologie AFG, Vol. 138-139, pp. 74-83 (FR)
Références complémentaires sur le web :
- Synthetic Quartz Crystal - Ndk.com (EN)
- What is synthetic Quartz - Tew.co.jp (EN)
- Gemsdat.be (EN)
- Ametrine & Synthetic Ametrine - Minerals.caltech.edu (EN) |
|
|
|
|
|
|
VF 5.2 - Copyright © 2006-2024 G-PLUS - tous droits réservés pour tous pays
Conception frontale & ergonomie : G-PLUS - Réalisation back-office : SaphirTech
Sitemap
|
|